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Je reviens sur terre

by DANY SAUVAGEAU

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1.
Le vieux cocher Habillé d’un complet noir, un chapeau blanchi de poussière Il arrive du fond du désert et entre pour s’asseoir Conduisait, la diligence d’la banque, d’l’aut’ côté d’la frontière Et on disait qu’il était le seul à pouvoir le faire Quand l’vieux cocher te d’mande à boire, Tu t’arranges pour y voir On racontait qu’auparavant, il avait sué sur le ch’min d’fer; Qu’il était fort et travaillant, que malheureusement, aurait été mêlé à une salle affaire. On chuchotait qu’il avait été forçat, Et côtoyé la misère; Pendant plus de trente ans, au pénitencier, à casser de la pierre. Quand l’vieux cocher te d’mande à boire, Tu t’arranges pour y voir. On disait, qu’un certain soir, pendant une partie de poker Il avait tué six hommes, armés jusqu’aux dents Et qu’il n’avait pris qu’une seule charge de revolver Et on disait qu’il était le seul à pouvoir le faire Quand l’vieux cocher te d’mande à boire, Tu t’arranges pour y voir.
2.
3.
Bar chez Camil Y a une rumeur qui court, un bruit circule; Une histoire en lettres minuscules, D'l’autre bord du détour, à dix kilos de la ville, À dix kilos de l’amour; Icitte c’trop tranquille, On va ti chez Camil Ha!Ha!Ha! Y a des mots qui courent, les matantes hurlent, L’aut’ bord du croche ça avance, ça r’cule. La ling’rie tombe, au crépuscule, La raison devient saoule et la libido brûle, On va ti chez Camil. Y a tant de choses qui ont changé, Et d’autres qui n’ont pas changé; Tous les bars du coin sont tombés, Veux-tu m’dire où c’qu’on va aller, Quand l’bar chez Camil S’ra app’lé à fermer The coperative pig and associate Un trucker de Milot Recherchant femme facile Rends-toé pas en ville, Arrête donc chez Camil. Un avocat véreux, Sans charme et volubile, Pas d’place en ville, Rends-toé donc chez Camil.
4.
LE TRAIN S’EN VIENT Faites sauter la voie ferrée, y a une locomotive qui fonce sur nous; Évacuez le centre-ville, je veux tous les soldats au garde-à-vous. Le train s’en vient à pleine vapeur, Tout droit sur nous; Faites sonner toutes les alarmes, on dit qu’le conducteur est devenu fou; Amis courrons au travail, notre barrage devra tenir le coup. Le train s’en vient à pleine vapeur, Tout droit sur nous. Réveillez le maire, tout le monde su’ l’pied d’guerre; Je veux chaque tireur, prêt à vider leur chargeur. Tenons-nous debout, tenons-le en joue, Et à mon signal, hurlons comme des loups. Aux p’tites lueurs du matin, on entendit finalement le tchew, tchew; Dansant sur le toît du train, le conducteur se lança à genoux. Le train s’en vient sans conducteur, Le train s’en vient à cent milles à l’heure Le train s’en vient à pleine vapeur Tout droit sur nous
5.
La coupure 02:59
LA COUPURE Chu parti au milieu d’nulle part, gagner ma vie dans une voiture; Vers une terre hostile du nord gardée par la nature. J’ai apporté un miroir pour me r’connaître dans les temps durs; Et une paire de couteaux pour faire la coupure. J’ai réinventé mon histoire à Saint-Prime de la Côte d’Azur; Effacé de ma mémoire le parfum des ordures. J’ai versé un peu de vin rouge sur toutes mes blessures, Pour oublier l’odeur d’La Tuque et prendre une bonne bouffée d’air pur. J’ai caressé dans le noir ta silhouette sur un mur; Pour guérir le bout d’mes doigts du froid et des engelures. Chaque retour n’est qu’un départ, qui fera mal à coup sûr; Si jamais j’en r’viens correct, j’y r’tournerai pas, j’te jure. Chu parti au milieu d’nulle part, gagner ma vie dans une voiture; Vers une terre hostile du nord, gardée par la nature. J’ai apporté un miroir, pour me r’connaitre dans les temps durs; Et une paire de couteaux, pour faire la coupure.
6.
LE CHANT DU CAPITAINE Je ne la verrai pas, car elle est invisible Ne l’attendrai pas elle est imprévisible Je ne m’enfuirai pas, car sa main est trop vive, Il est déjà trop tard, la tempête arrive J’ai vogué sur des mers et rivières pas faciles Sur un canot d’écorce qui me semblait fragile Je ne reculerai pas, que j’y reste ou j’y vive J’ai ramené plus d’un bateau à la dérive Je suis le capitaine, je commande mon propre navire Pas besoin d’une boussole pour m’indiquer vers où est le nord. Je regarde les étoiles et navigue du côté de la brise, Et dans mon cœur je suis seul à décider qui monte à bord Je ne comprendrai pas ni présages ni signes Dans le chaos ambiant, J’essaierai d’rester digne Je ne m’enfuirai pas, la tempête arrive, J’ai ramené plus d’un bateau à la dérive
7.
Y AS-TU RIENQUE MOÉ Six heures du mat’ elle est debout sur ses deux petits pieds; Déjeuner, lunchs et couettes, elle finit de se préparer. La course folle commence, pour une autre journée; Et elle s’demande coudonc icitte Y a tu rien que moé? Y a tu rien que moé qui est fatiguée? Demain matin r’viendra assez vite Et la trentaine se pointe déjà le bout du nez. Quatre heures et d’mi, le travail enfin terminé; Un saut à l’épicerie, pour vivre, il faut manger. Un dernier stop à ‘garderie, Rien qu’avant d’arriver; La porte à peine fermée, les deux mains dans l’souper; Vaisselle, devoirs et bain, mais rien n’est encore terminé. Entre deux brassées de lavage, elle s’en veut de penser;
8.
De passage 04:04
De passage Tu n’étais que musique, qu’un courant électrique; Pas de notes, ni mots, sans mesure rythmique. Tu n’étais qu’émotion, pas encore une chanson; Une idée de rien, un verbe sans nom. Tu n’étais qu’un écho, dans une majeure de mi, Redescendu sitôt dans une mineure de si. Tu n’es de nulle part, pourtant tu es ici; Mais ce monde, au départ, tu ne l’avais pas choisi. Transparent de mon regard, je te ressens sans te voir; Si tu n’es que de passage, emporte-moi dans ton bagage. Amène-moi dans tes ailes, montre-moi le soleil, Réchauffe-moi de ta lumière. Je veux savoir où s’arrête le ciel, je veux voir ce qu’il y a derrière; Emmène-moi, tu nous mènes, ta saison est la mienne, Fais-moi voir toutes ses couleurs; Que je vive pour l’essentiel, que j’en vive ou que j’en meure. Transparent de mon regard, finirai-je par te voir; Si tu n’es que de passage, emporte-moi dans ton bagage. Tu es porteur d’un message, Qu’il existe d’autres endroits ailleurs, d’autres lieux De l’autre côté du grand rivage, j’irai t’y retrouver si tu veux, Mais attends encore un peu…
9.
L'immortel 04:27
L’Immortel Quand les dernières poussières seront balayées par le vent, Lorsqu’entre ciel et terre se battront mers et volcans; Quand l’Archange Gabriel sonnera la fin des temps, Je suis immortel et qu’importe où, je t’attends. Quand les dernières lumières s’éteindront au bout des champs, Lorsque toutes nos chandelles auront brûlé fidèlement; Quand l’hiver si cruel glacera nos océans, Je suis immortel et qu’importe où, je t’attends. Je suis l’immortel, Le feu ne me brûlera pas, je ne crains pas le gel; Je suis l’immortel, Je marche sur des charbons ardents éternels. Quand les dernières prières résonneront dans le néant, Paradis et enfer reviendront maîtresse, amant; Debout sur l’archipelle, je regarde la fin des temps, Je suis immortel et qu’importe où, je t’attends. Je suis immortel et qu’importe où, je t’attends Je suis immortel et qu’importe où, je t’attends
10.
Je reviens sur terre Parti ou j’aurais pas dû aller, fait ce que j’aurais pas dû faire Vu ce que j’aurais pas dû voir, bu ce que j’aurais pas dû boire Et mixer tout ça dans le même verre La chute me semblait douce Mais l’impact est amer Je reviens sur terre Je reviens sur terre Crier au lieu de chanter, parler quand t’aurais dû te taire Peser au lieu de freiner, sous les spots et les lumières Cru ce que j’aurais pas dû croire, tant de talent pour faire la foire Et mixer tout ça dans le même verre Refrain Courir avant de marcher, su ce que je devais pas savoir Cru ce que j’aurais pas dû croire, rien n’ est tout blanc ou tout noir Et mixer tout ça dans l’histoire refrain
11.
Ce qui ne nous tue pas Partie faire un tour de chant, j’avais décidé de faire ça autrement Je n’avais pas encore 20 ans quand je suis parti Dans une caravane très moche, pas un sous au fond des poches Et une guitare qui ne faisait que du bruit. Je n’avais que très peu de talent, mais j’aimais tant faire plaisir aux gens J’étais un imposteur plutôt sympathique Et d’hier jusqu’à ce jour, je me répète sans détour Que de toute façon je n’aimais que la musique. Ces années-là ne veulent pas me laisser partir Comme un voleur qui n’arrive pas à se repentir Ces années-là ne veulent pas me laisser dormir Tout ce qui ne nous tue pas nous fait grandir Tout ce qui ne nous tue pas nous fait vieillir Je n’ai jamais su compter l’argent, j’ai toujours eu peur de perdre mon temps À mixer les mathématiques et le fric. Vivre sans demi-tour, ni horloge ni compte à rebours et un frigo qui ne contenait que de la musique. J’ai retrouvé le verbe calmement depuis que je conjugue femme et enfants Je reste un imposteur plutôt sympathique Et d’hier jusqu’à ce jour, je ne reste qu’un troubadour Et j’assiste dans ma tête seul à mon cirque.

credits

released October 20, 2014

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DANY SAUVAGEAU Quebec, Québec

À travers les histoires que racontent ses chansons, Dany Sauvageau révèle un univers d’images de grands espaces, images fortes, qui amènent parfois l'auditeur au cinéma. Le premier extrait, Le Vieux Cocher (www.youtube.com/watch?v=-I4XOeN62XQ) et la pièce-titre (www.youtube.com/watch?v=v5Sc6Vcifhc) sont des portes ouvertes sur les images et le son de cet univers. ... more

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